Descriptif :
Il n’est pas si facile de produire un cri libre de prime abord, un cri non retenu, suffisamment authentique pour qu’il trouve sa place naturelle dans la voix sans qu’il écorche la gorge. Il n’est pas question ici de contourner le cri par l’agencement savant du chant. Il s’agit bien du cri animal, du feulement rauque ou de l’imprévisible son qui peut venir du tréfonds de chacun/e.
Pourquoi s’en préoccuper et lui accorder la place d’une journée entière de stage ?
Parce qu’il peut être un préalable émotif à une parole plus simple, plus crue, plus directe.
À son extrême opposé : le texte articulé, l’expression d’une intelligence raisonnée.
Le but de leur mise en présence n’est pas de les faire s’affronter, mais que ces deux états d’expression tirent parti l’un de l’autre afin de donner davantage de souplesse à une communication orale ordinairement sévèrement catégorisée.
Le hurlement n’appartient pas qu’au loup et à la foule excitée. C’est également le vecteur de la jubilation, de la plainte, du plaisir, de la colère de l’individu … mais sans doute aussi, de nuances de sentiments plus subtiles et indicibles au sein desquelles les mots peuvent s’inscrire comme des blocs de roches portés un temps par la lave que vomit le volcan, avant de s’y dissoudre.
Note importante :
Dans le cadre d’un projet de film réalisé par Catherine Libert, réalisatrice, autour de ma démarche, il est possible que le stage se déroule sous l’œil de sa caméra ou tout du moins, sous le sien propre. Je considère, pour ma part, ce regard comme un enrichissement au contexte de la séance de travail et choisis de l’inclure totalement dans la proposition.
Dans l’éventualité d’un filmage effectif, au-delà du seul repérage, une autorisation à signer sur place par les participants/es nous accordant le droit de les faire éventuellement figurer dans le montage à venir, sera nécessaire pour chaque personne désirant s’inscrire à cette journée.
Par avance, merci.
David Noir